Les mythes de l'amour romantique


Cursos: 3º ESO B y C
Actividad: Carrera de orientación
Cuestionario en francés:  En cada baliza se debe responder una pregunta sobre el contenido del texto abajo expuesto que trata los mitos del amor romántico.


LES MYTHES DE L’AMOUR ROMANTIQUE
COMME BASE DE LA VIOLENCE MACHISTE AU SEIN DU COUPLE

QU’EST-CE QUE LES MYTHES DE L’AMOUR ROMANTIQUE? ORIGINES.
L’amour romantique est un idéal d’amour mythifié par la culture (la société)
avec un grand aspect machiste, individualiste et égoïste, hétéronormé et,
souvent, orienté vers le mariage.
La plus grande partie des mythes concernant l’amour romantique vient de la
cosmogonie grecque, de l’époque médiévale avec l’amour courtois, puis de
l’amour galant au XVIII ème siècle et ont réapparu et se sont confirmés de
manière très importante avec le Romanticisme du XIX ème siècle.
Ce sont les antécédents du concept d’amour au sein du couple en Occident. Si
dans l’actualité, nous nous arrêtons afin d’analyser comment et où on apprend
ce que doit être un couple ou comment on apprend à aimer, la réponse serait
principalement via trois agents de socialisation : la famille, l’école et les moyens
de communication.
Cette socialisation est différente pour les filles et les garçons et, par
conséquent, nous aimons aussi de manière différente, selon les rôles que l’on
nous a enseigné à exécuter. Ces rôles et stéréotypes de genre dépeignent les
garçons comme des gens indépendants, sûrs, courageux, casse-cous,
séducteurs et peu concernés par la tendresse et par l’attention.
Les filles, au contraire, sont censées être incertaines, tendres, passives,
responsables, tranquilles, sensibles, peuvent être séduites et sont très
concernées par la tendresse et l’attention.
Même si cela semble dépassé, et que les différences paraissent déjà
surpassées, elles persistent dans l’actualité mais avec un ton plus moderne.
Cette situation est d’ailleurs renforcée par les moyens de communication, dont
les adolescents se servent pour apprendre comment doit se passer une
relation. Ici on trouve, selon ces rôles, des positions très polarisées entre les
femmes et les hommes : l’homme interprète souvent le rôle du héros qui sauve,
qui cherche ses limites, qui n’a pas de besoins physiques…. Et se sort des
situations difficiles grâce à l’action.
La femme a souvent une valeur unique : celle de la beauté. Elle se sort des
situations difficiles en attendant (que l’homme vienne et la sauve).
Ces deux rôles fortement polarisés trouvent leur représentation la plus
importante dans les contes de Disney, avec lesquels de nombreuses
générations ont grandi. Avec eux, la valeur des femmes se résume à être belles
et elles peuvent uniquement être soumises, dans une position d’esclave
domestique. Aucune de ces protagonistes féminines (Cendrillon, Blanche-

Neige, la Belle au Bois Dormant, la Belle et la Bête, etc…) ne passe son
enfermement à élaborer une stratégie pour sortir de cette situation : elles
attendent seulement que l’homme les sauve, le tout grâce à l’action et au
pouvoir de l’amour. Les femmes ne se sortent pas des situations difficiles par
leur actions propres, sinon en attendant, en étant sauvées.
La situation s’aggrave parce que ces femmes n’ont pas de réseaux affectifs :
elles n’ont pas d’amies, de sœurs, de tantes. Elles sont isolées à la merci de
l’homme. Cet isolement social, dans la société patriarcale actuelle, capitaliste et
individualiste, est très réelle. Les liens sont rares, notamment dans
l’environnement urbain. Ajoutant à cela le concept de propriété privée, cela
nous mène au mythe de la possession et de l’exclusivité. Et si on considère
le couple comme une chose qui nous appartient, on ne tolère pas que l’autre
personne ait une vie propre, d’autres amitiés, du temps pour sa famille, etc. Par
exemple, dans les couples de jeunes et de moins jeunes, le contrôle du
téléphone portable et des réseaux sociaux est fréquent, etc.
Dans le cas de violence, si nous avons détruit les réseaux affectifs et avons mis
le couple au centre de notre vie, ce sera très difficile d’en sortir. Nous
grandissons avec ces modèles. C’est-à-dire que même si certaines histoires
nous semblent anciennes, par exemple celles de la mythologie grecque –
comme Pénélope qui a passé 20 ans à attendre qu’Ulysse revienne, ou même
dans les contes de Disney, quand la Belle au Bois Dormant reste endormie
pendant 100 ans en attendant que le baiser du prince la réveille – nous avons
aujourd’hui des modèles plus récents comme « 3 mètres au-dessus du ciel »,
la saga Twilight, etc, où le mythe du sacrifice par amour est l’élément
principal de l’histoire. Ce qui apparaît, c’est que s’il n’y a pas de sacrifice ou de
souffrance, ce n’est pas de l’amour : si c’est facile, ce n’est pas de l’amour.
C’est pourquoi, toutes productions culturelles qui nous servent à apprendre
comment sont les relations, ont un schéma narratif similaire qui se répète
jusqu’à satiété depuis la Grèce Antique jusqu’à aujourd’hui :
Un garçon rencontre une fille, pour des circonstances diverses, ils se séparent
et ne peuvent pas être ensemble. Le garçon, grâce à l’action et à son courage,
trouve une solution à la situation et sauve la fille pour pouvoir être avec elle.
L’histoire se termine là « et ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants » :
et c’est ainsi que nous arrivons au mythe de la passion éternelle.
Le récit met la mission dans les mains du héros masculin, alors que la femme
attend d’être sauvée (les contes de Disney avec lesquels ont grandi plusieurs
générations de femmes). Cette histoire a mille versions mais elles ont toujours
la même trame de fond, et elle s’est actualisée au cours des années dans le
sens où elles ont changé de noms, de scenarios, de contextes…mais le récit ne
change pas. Et renforce les rôles et stéréotypes de genre : Titanic, Pretty
Woman…
De cette polarisation des rôles, apparait l’idée de complémentarité (le mythe de
la meilleure moitié), de manière à ce que les stéréotypes que chacun doit

reproduire se renforcent : la femme soigne, l’homme fournit les ressources, la
femme est fragile, l’homme est courageux…
De cette manière, les mythes de l’amour romantique perpétuent les rôles et
donc l’inégalité, en plus d’affecter et d’insister sur l’hétérosexualité, sans jamais
représenter des couples homosexuels ou d’autres concepts d’amour.
Dans cette répartition des rôles, les femmes se démarquent par leur passivité,
leur fragilité y leur incapacité à résoudre ce qui les affectent. Très subtilement,
l’estime de soi descend. Si on ajoute à cela le message transmis constamment
par la publicité qui dit que les femmes sont imparfaites et qu’elles doivent
acheter des produits pour se corriger : rides, imperfections, cheveux blancs,
cellulites… c’est compliqué pour les filles de grandir avec autant d’assurance.
Cela nous fait rechercher constamment l’illusion d’être parfaites selon les
canons de beauté que nous impose la publicité.
Du fait notre éducation, nous avons un grand besoin de reconnaissance
extérieure : ceci est dangereux car nous mettons notre estime de nous et notre
bonheur dans les mains des autres, ce qui nous rend dépendants
émotionnellement. La société ne nous éduque pas pour que nous soyons des
personnes sûres de nous, nous mettant au centre de nos propres vies, elle
nous place dans une position de nécessité et de vide personnel très important.
Cependant, dans cette éducation, on met les hommes au centre de leur vie,
pour ne pas servir et ne pas soigner ni les autres ni eux-mêmes.
Cette situation est appuyée par les proverbes populaires, de manière à ce qu’il
y ait toute une culture qui normalise le conflit, la violence…:
Celui qui t’aime te fera pleurer, ceux qui se battent se désirent…
Pour s’opposer à cela, il faut créer des relations saines, égalitaires et profiter de
l’amour, il faut démolir les mythes, désapprendre ces formes de relationer. Pour
cela, c’est important de “désérotiser” le mauvais garçon et d’érotiser les bons
garçons.
Mais surtout, il est indispensable de connaître les mythes pour pouvoir les
démonter.
LES MYTHES :
La croyance que “l’amour peut tout”
 Le mensonge du changement par amour signifie croire que les personnes
sont disposées à changer par amour, ce qui peut conduire à la fausse
croyance qu’on peut accepter et tolérer des comportements violents et
offensifs et que ces comportements “disparaitront” par le simple fait que
l’autre personne “t’aime”.
 Le mythe de l’omnipotence est la croyance qui nous conduit à penser que
grâce à l’amour on peut surpasser n’importe quel obstacle externe. Cela
peut nous conduire à la fausse croyance que la violence dans le couple
disparaitra avec le temps grâce à l’amour.

 La tendance à normaliser les conflits qui se produisent dans les phases
initiales d’une relation en considérant que ce sont des problèmes
d’adaptation du couple. Il y a des conduites inacceptables indépendantes de
la durée de la relation et qui sont des raisons suffisantes pour y mettre fin.
 Il y a des preuves qui montrent que les couple qui ont plus d’éléments en
communs s’entendront mieux mais, au contraire, la croyance populaire dit
que « les contraires s’attirent »
 Les proverbes espagnols appuient l’idée de l’amour « tout puissant » au
travers de proverbes comme « Qui aime bien, châtie bien ». Le concept
amour et violence/maltraitance sont des concepts incompatibles,
rappelle-toi « Qui t’aime… te rendra heureux et prendra en compte tes
sentiments, tes opinions ou tes besoins ».
 Enfin, croire qu’au nom de l’amour, on peut tout pardonner ou on peut
exiger et manipuler la volonté de l’autre personne au travers de demandes
comme « si tu ne me pardonnes pas, c’est que tu ne m’aimes pas », « si tu
m’aimais pour de vrai, tu ferais ce que je te demande », « tu ne dois pas
m’aimer autant que ça si tu hésites à faire ce que je te dis ».
La croyance que « l’amour est prédestiné »
 Quand on croit au mythe de la meilleure moitié et de « l’amour
prédestiné », on pense que, pour être des personnes heureuses et
entières, on a besoin qu’une autre personne nous complète et nous apporte
ce qui nous « manque ».
 Ce concept d’amour prédestiné peut conduire à la fausse croyance qu’il y a
seulement « un seul amour véritable », et que si on le laisse s’échapper,
on laisse passer sa chance. Cela conduit à ce que l’on accepte des
conduites inacceptables à de nombreuses occasions.
 Le mythe de la passion éternelle ou de la durabilité. Il existe la croyance
que l’amour romantique passionnel doit durer des années. Ne pas
comprendre que la passion et l’amour initiaux ont une durée limitée dans
une relation de couple, créera des attentes erronées qui peuvent provoquer
des sentiments négatifs dans une relation.
La croyance que “l’amour est le plus important et qu’il requiert un
dévouement total”
 Croire que quand on aime une personne, cela doit être la seule et unique
chose dans la vie. Cela met l’amour au centre de la vie d’une personne.
Cette croyance peut mener à des comportements de contrôle et de
possession comme par exemple « si tu sors avec ton amie, c’est que je ne
suis pas important pour toi », « si tu m’aimes pour de vrai, tu dois quitter ce
travail ».
 Dérivé du point précédent, nous trouvons le mensonge de l’assemblage
qui mène à croire qu’on ne peut être heureux que si on a une relation de

couple, ce qui devient l’aspiration principale de la vie, et donc par
conséquent, nous cédons la capacité de nous rendre heureux à une autre
personne.
 La « fusion avec l’autre » ou « l’amour dévouement total », croyance que
l’amour doit être un sacrifice constant pour l’autre personne, en priorisant le
bien-être de l’autre sans rien attendre et croire que nous méritons quelque
chose en retour. Comme conséquence de « la fusion avec l’autre
personne », on perd notre propre intimité et on partage absolument tout, en
croyant qu’aimer l’autre personne c’est lui raconter tout type de secret et que
c’est nécessaire de tout savoir dans le couple.

La croyance que “l’amour est possession et exclusivité”
 Le mythe du mariage ou de la cohabitation, croyance en le fait que
l’amour romantique et passionnel doit conduire à l’union stable du couple.
C’est lié aux concepts d’amour romantique, de mariage et de sexualité.
 Le mythe de la jalousie est la croyance que la jalousie est un signe
d’amour véritable, et même un prérequis indispensable à la relation. La
jalousie constitue un sentiment de mal-être causé par la certitude, la
suspicion ou la peur que la personne, que l’on aime exclusivement,
préfèrerait et dirigerait son affection vers une troisième personne. La
majorité des personnes ont expérimenté la jalousie, mais cela ne signifie
pas que ces personnes sont jalouses. La jalousie n’est aucunement une
manière de montrer un amour profond, on confond avec l’amour comme
possession, pouvoir et domination. Les hommes et les femmes souffrent de
jalousie, mais se distinguent sur la manière de l’exprimer. Les femmes
manifestent leur jalousie au travers de la tristesse, de la dépression et de
l’autocritique (qu’est-ce que j’ai fait ?). Au contraire, les hommes l’expriment
sous forme de colère ou d’agression physique ou de comportements de
contrôle sur la façon de s’habiller, de se maquiller, des sorties avec les
amies etc. La jalousie est souvent l’excuse utilisée pour justifier des
comportements égoïstes, injustes, répressifs et violents.
Ces images idéalisées concernant l’amour rendent difficile la mise en place
de relations saines, vécues dans l’égalité, et permettent la construction et le
développement de relations abusives, qui favorisent la violence de genre et le
maintien de micromachismes au sein du couple.

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